Lundi 12 mai : Je reçois de Cyril Alberi, un lecteur qui enseigne actuellement en Irlande, cette réaction à mon Au jour le jour du 23 avril concernant la mixité à l’école. En langue anglaise, le phénomène d’intimidation dont il fait état se nomme « bullying » ; on parle même de "cyber-bullying" lorsque le vecteur de l'intimidation est internet ; en Italie on a traduit par « bullismo » ; intéressant de noter que ce sont deux pays où l’église conserve une influence très importante, à l’école notamment.
« A l’heure où notre gouvernement envisage de rétablir la non-mixité dans les écoles, il semble judicieux de s’intéresser à certains de nos voisins européens, chez qui ce modèle prévaut encore de nos jours. L’Irlande en est un exemple, avec un système scolaire encore largement privé et aux mains de l’Église. Mais il semble, quand on observe, un tant soit peu, le milieu scolaire, qu’au lieu de limiter les problèmes, la non-mixité en engendre de nouveaux.
Considérons le cas des écoles de filles. Comme on peut s’y attendre, la violence physique y est quasiment inexistante, mais il y existe, néanmoins, un problème inquiétant et qui ne cesse de prendre de l’envergure : l’intimidation. Cela consiste simplement à menacer certaines élèves à la moindre occasion, et sans en retirer quoi que ce soit. Rien à voir donc, avec le ‘racket’, ou d’autres pratiques, que nous connaissons en France. Ce phénomène nous est tellement inconnu, que notre langue ne comporte pas de terme exact pour nommer de tels individus. Ajoutons qu’un article, du journal irlandais Independent, d’avril 2008, affirme que 43% des filles de 15 ans sont victimes de tentatives d’intimidation de façon régulière, et que les conséquences peuvent être graves, allant d’une baisse de moyenne, et d’un refus de se rendre à l’école, jusqu’au suicide pour certaines.
La non mixité serait-elle alors le remède miracle pour résoudre les problèmes de violence à l’école ?... »
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