jeudi 1 avril 2010

Au jour le jour/ Jeudi 1er avril / Appellation contrôlée

Jeudi 1er avril : non, ce n’est pas un poisson d’avril, ça c’est passé le 15 janvier, même si Le Figaro le révèle aujourd’hui : Ségolène a déposé à l’INPI (Institut national de la propriété industrielle, dépositaire des marques), pour le compte de Désirs d’avenir, des marques qui lui sont, pense-t-elle, propres : Ordre juste, Université populaire, Université populaire participative … et quelques autres.

Conséquence, personne ne peut utiliser à son bénéfice ces marques déposées ; si par exemple, vous dites « Ordre juste », ça passe, encore qu’il vaudrait mieux dire : " Ainsi que s’exprime Ségolène …" ; mais si vous intitulez un produit commercial (par exemple un livre ou un article de revue, on une savonnette …) « Ordre juste », vous êtes dans l’illégalité.

On rétorquera que ce sont les marques commerciales et non les idées qui sont déposables et conséquemment protégées, mais quand de telle ou telle idée ou expression on fait son fonds de commerce, alors on voit que la frontière est mince entre l’idée et le produit commercial. En somme ça dit bien ce que ça veut dire, en politique les idées ça se vend comme des savonnettes.

La preuve : déposée ou pas, la marque « Bouclier fiscal » est réputée appartenir au souverain, tout comme le slogan « Travailler plus … », ou encore ces mots si justes « Je vais nettoyer ça au karcher » ou « Casse-toi pov’ c. », ou si tendres « Carla et moi c’est du sérieux », ou si définitifs « Pas de burqa sur notre territoire ».

En fait, celles-là, point n’est besoin de les déposer, d’abord parce que ces marques de fabrique sont manifestement signées, ensuite et surtout parce que personne n’a envie de les lui dérober ; il peut dormir sur ses deux oreilles.

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