Lundi 5 avril : on croyait la question définitivement réglée par le souverain : « Je n’ai pas été élu pour augmenter les impôts » ; manifestement, son secrétaire d’Etat aux transports, Conseiller municipal de Saint Georges de Didonne, Président du Conseil général de Charente maritime, rival malheureux de Ségolène lors de l’épopée régionale, Dominique Bussereau, donc, ne l’entend pas de cette oreille : il augmentera de 6% les impôts départementaux pour cause de Xynthia et raison de solidarité.
On avait entendu la cohorte de ministres UMP, tous défaits aux régionales, agiter le chiffon rouge de la gauche dépensière toujours empressée d’augmenter les impôts ; mais dira-t-on c’était avant les élections, maintenant foin de la polémique et de l’idéologie, il faut réparer les dégâts ; Solidarité, voici un mot qui sonne clair ; on ne manque pas de le brandir comme un oriflamme. Et ça marche ; qui pourrait être contre ? Qui serait assez égoïste pour ne pas secourir son voisin ?
Et bien si, il y en a ; et qui ne manquent pas de logique. D’abord ceux qui estiment que comme pour les tempêtes des années précédentes, la solidarité devrait être avant une solidarité d’Etat et se développer dans le cadre des catastrophes naturelles ; et puis il y a ceux qui refusent la globalisation et font une analyse plus fine ; car qui sont – majoritairement - les victimes ? Des résidants secondaires, qui ont de surcroît souvent obtenu des passe-droits pour construire en zone non constructible.
Et alors ? Selon cette analyse, la grande majorité des résidants principaux serait taxée au bénéfice d’une minorité favorisée, dont l’essentiel du patrimoine immobilier, situé hors du département ne serait pas taxé. Finalement Dominique Bussereau l’entend bien de la même oreille que le souverain : faire payer les pauvres pour en dispenser les riches ; car comme disait Coluche, puisqu’ils sont plus nombreux, ça rapportera automatiquement davantage.
On savait qu’il existait le rat des villes et aussi le rat des champs ; on découvre maintenant, à côté du Robin des bois qui dépouille les riches pour donner aux pauvres, le Robin des villes qui prend aux pauvres pour donner aux riches.
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