Mardi 6 avril : il ne faudrait pas que la rumeur, dont les démentis en cascade enflent le cours, que ce soit celui de Rachida qui dit « Pas moi, pas moi ! » (Voir La Dépêche du Midi de ce jour), ou ceux des voisins soupçonnés, selon l’avocat du plaignant, de manigance financière afin d’affaiblir notre souverain lors des grandes messes à venir, et notamment du G20 ; il ne faudrait pas donc que toutes ces rumeurs sur la rumeur, où manifestement nombreux sont ceux qui s’y complaisent, viennent occulter quelques problèmes dont l’actualité est brûlante.
Il y a bien sûr la question de l’égalité (rappelons que Condorcet disserta longuement sur le sujet, notamment en distinguant l’égalité formelle et l’égalité réelle) dont les ramifications aujourd’hui se retrouvent dans la fiscalité et les retraites ; il y a aussi l’école, sujet auquel Le Monde de demain consacre un dossier ; l’école dont le développement est le symbole et le creuset de la République ; l’école en proie à des mouvements délétères, à des critiques sévères de la part de usagers, à des tensions internes, à un désamour des gouvernants.
Désamour manifeste puisque 2010/2011 sera en France l’année de l’augmentation du nombre d’élèves et de la diminution du nombre d’enseignants, alors même que le taux réel d’encadrement est inférieur à la moyenne dans l’OCDE. Et il y a fort à parier que deux thèmes vont polariser les débats : la réduction des effectifs, de la part des syndicats, la violence de la part du ministère. Soit !
Mais que dira-t-on de l’égalité ; non pas du thème éculé de l’égalité des chances, mais de l’égalité de résultat ? Que dira-t-on du désir d’école pour les élèves, quand les taux de refus scolaire et de décrochage flambent, et quand on persiste à punir les élèves difficiles en les excluant quand ils ne souhaitent pas autre chose ? Que dira-t-on, de la professionnalité des enseignants alors qu’on supprime leur formation professionnelle sous couvert de « mastérisation » ? En deux mots, qui osera réviser les deux notions clés du fonctionnement de l’école : métier de prof., métier d’élève ; quel est le travail de l’un, quel est le travail de l’autre ?
Non, il vaut mieux amuser le peuple avec la rumeur, puis avec la rumeur sur la rumeur, qui à l’infini s’autoalimente ; pendant ce temps la vie privée occulte la vie civique ; le people a toujours raison.
Il y a bien sûr la question de l’égalité (rappelons que Condorcet disserta longuement sur le sujet, notamment en distinguant l’égalité formelle et l’égalité réelle) dont les ramifications aujourd’hui se retrouvent dans la fiscalité et les retraites ; il y a aussi l’école, sujet auquel Le Monde de demain consacre un dossier ; l’école dont le développement est le symbole et le creuset de la République ; l’école en proie à des mouvements délétères, à des critiques sévères de la part de usagers, à des tensions internes, à un désamour des gouvernants.
Désamour manifeste puisque 2010/2011 sera en France l’année de l’augmentation du nombre d’élèves et de la diminution du nombre d’enseignants, alors même que le taux réel d’encadrement est inférieur à la moyenne dans l’OCDE. Et il y a fort à parier que deux thèmes vont polariser les débats : la réduction des effectifs, de la part des syndicats, la violence de la part du ministère. Soit !
Mais que dira-t-on de l’égalité ; non pas du thème éculé de l’égalité des chances, mais de l’égalité de résultat ? Que dira-t-on du désir d’école pour les élèves, quand les taux de refus scolaire et de décrochage flambent, et quand on persiste à punir les élèves difficiles en les excluant quand ils ne souhaitent pas autre chose ? Que dira-t-on, de la professionnalité des enseignants alors qu’on supprime leur formation professionnelle sous couvert de « mastérisation » ? En deux mots, qui osera réviser les deux notions clés du fonctionnement de l’école : métier de prof., métier d’élève ; quel est le travail de l’un, quel est le travail de l’autre ?
Non, il vaut mieux amuser le peuple avec la rumeur, puis avec la rumeur sur la rumeur, qui à l’infini s’autoalimente ; pendant ce temps la vie privée occulte la vie civique ; le people a toujours raison.
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