Dimanche 14 février : demain sera un grand jour pour l’Education nationale : Luc de l’Oréal annoncera le plan « Nouvelles technologies » afin que la France rattrape dans ce domaine son retard maximal par rapport aux autres pays européens ou non. On attend donc avec impatience.
Oserons-nous avoir l’outrecuidance de rappeler que en 1970 nous publiâmes un ouvrage intitulé : Propositions pour une nouvelle technologie éducative. Quarante ans ! Et depuis, là comme ailleurs, on réinvente à grand fracas ce qui a été maintes fois proposé, engagé, et toujours interrompu, puis oublié.
Car à chaque fois les ministres successifs n’ont jamais considéré qu’un pan des choses, le plus facile à gérer, même si c’est le plus onéreux : l’équipement. D’autant plus facile que l’équipement des établissements est en charge des collectivités ; alors l’Education est devenue une immense décharge de réseaux câblés, de laboratoires de langues, de magnétoscopes, de circuits fermés de télévision, d’ordinateurs … le tout à l’état neuf, car n’ayant pratiquement pas servi. Je concède, à la vérité, quelques exceptions ; mais la règle est celle-là.
Y a-t-il une raison à cela ? Evidemment ! Passer du tableau noir à l’informatique ( comme hier à la vidéo) implique que l’on prenne quatre ordres de décisions : l’équipement bien sûr ; mais aussi ce que nous avions appelé une « industrie de programmes », car le hard sans le soft, ce n’est rien ; une véritable formation des enseignants, qui ne peuvent pas puiser dans les modèles d’antan des références utiles (au moment où on supprime la formation des maîtres, chapeau !) ; enfin une politique de recherche et d’innovation cohérente avec les projets éducatifs. Or tout cela naguère a plus ou moins existé, mais a été bien vite relégué aux oubliettes ; car l’effet d’annonce a trop souvent guidé la rue de Grenelle.
Je conseille à Luc de l’Oréal, de passer quelques heures dans les archives du ministère, à l’époque par exemple où il y avait une direction de la pédagogie … La Bruyère en sa sagesse nous avait prévenus : « Tout est dit et l’on vient trop tard » ; relire donc aussi La Bruyère, car tout se passe comme si le nouvel aphorisme était : « Rien avant moi n’a été dit ni fait ; heureusement que j’arrive à temps ». Bienheureux les (les quoi au fait ? ) car ils verront Dieu !
Oserons-nous avoir l’outrecuidance de rappeler que en 1970 nous publiâmes un ouvrage intitulé : Propositions pour une nouvelle technologie éducative. Quarante ans ! Et depuis, là comme ailleurs, on réinvente à grand fracas ce qui a été maintes fois proposé, engagé, et toujours interrompu, puis oublié.
Car à chaque fois les ministres successifs n’ont jamais considéré qu’un pan des choses, le plus facile à gérer, même si c’est le plus onéreux : l’équipement. D’autant plus facile que l’équipement des établissements est en charge des collectivités ; alors l’Education est devenue une immense décharge de réseaux câblés, de laboratoires de langues, de magnétoscopes, de circuits fermés de télévision, d’ordinateurs … le tout à l’état neuf, car n’ayant pratiquement pas servi. Je concède, à la vérité, quelques exceptions ; mais la règle est celle-là.
Y a-t-il une raison à cela ? Evidemment ! Passer du tableau noir à l’informatique ( comme hier à la vidéo) implique que l’on prenne quatre ordres de décisions : l’équipement bien sûr ; mais aussi ce que nous avions appelé une « industrie de programmes », car le hard sans le soft, ce n’est rien ; une véritable formation des enseignants, qui ne peuvent pas puiser dans les modèles d’antan des références utiles (au moment où on supprime la formation des maîtres, chapeau !) ; enfin une politique de recherche et d’innovation cohérente avec les projets éducatifs. Or tout cela naguère a plus ou moins existé, mais a été bien vite relégué aux oubliettes ; car l’effet d’annonce a trop souvent guidé la rue de Grenelle.
Je conseille à Luc de l’Oréal, de passer quelques heures dans les archives du ministère, à l’époque par exemple où il y avait une direction de la pédagogie … La Bruyère en sa sagesse nous avait prévenus : « Tout est dit et l’on vient trop tard » ; relire donc aussi La Bruyère, car tout se passe comme si le nouvel aphorisme était : « Rien avant moi n’a été dit ni fait ; heureusement que j’arrive à temps ». Bienheureux les (les quoi au fait ? ) car ils verront Dieu !
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