samedi 6 février 2010

Au jour le jour/ Samedi 6 février

Samedi 6 février : « La cagoule ou la burqua », non, ce n’est pas le titre du dernier discours du facteur chimérique, dont les comparses, il est vrai, ne font pas campagne en burqua, mais seulement en voile ; non, ce n’est pas non plus le remake à la Jean-Marie Le Pen des faits glorieux de l’organisation d’extrême droite qui en 1934 braquait les dépôts d’armes et semait la terreur maurassienne ; c’est simplement la version contemporaine de la panoplie alternative des braqueurs de banques.

La cagoule, c’est assez mal vu ; essayez d’entrer encagoulé dans une banque, vous ne serez probablement pas accueilli à bras ouverts ; en burqa en revanche aucun problème. Après le temps de l’invective pour raisons d’antiféminisme et de prosélytisme religieux, est venu le temps de l’attitude compassionnelle : les pauvres, elles n’ont pas le droit de se vêtir comme elles le souhaitent ? Et puis c’est pas plus discret et délicat que la maxi-minijupe et les seins à l’air ? Et plus égalitaire et moins discriminant entre canons et vieux mousquets ? Qu’on leur fiche donc la paix !

Seulement voilà ; dans notre Au jour le jour du 23 décembre, nous avions posé le problème autrement ; et sans aller jusqu’à conseiller aux braqueurs d’abandonner la cagoule et d’opter pour la burqua, nous laissions entendre que certains pourraient bien en avoir l’idée.

Et bien, ça a tardé, mais ça vient de se produire : ce matin le bureau de poste d’Athis Mons dans l’Essonne a été braqué par deux femmes en burqua, que le guichetier du bureau a laissé entrer, car on ne soulève pas les jupes des femmes pour vérifier si ce ne sont pas des hommes ; dommage car c’étaient des hommes, armés (comme ceux de la Cagoule en 1934) et décidés à faire main basse sur la caisse ; ce qu’ils firent après avoir jeté le voile.

Tout ça ne va pas plaire à Boutefeux ; je lui conseille, s’il n’y a pas déjà pensé, de faire une loi qui interdira aux hommes de porter la burqua ; déjà que les femmes portent le pantalon, si maintenant les hommes s’y mettent, et sèment la confusion, où va-t-on ?

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