Lundi 8 février : la montagne, on s’en doutait, a accouché de grands mots et d’une petite souris ; le débat sur l’identité nationale est mort, vive le débat ! Ce sera un débat permanent, le débat du quinquennat, a dit ce lundi François Fillon pendant que le souverain achetait des jouets dans une grande surface ; soyons justes, il a annoncé aussi des mesures nouvelles, notamment pour l’école : développer l’éducation civique, chanter La Marseillaise, hisser le drapeau ; on se souviendra que toutes ces mesures avaient été préconisées par Chevènement, qui n’avait pas eu besoin de six mois de débats pour trouver ces brillantes idées, lesquelles on le voit sont restées sans suite puisqu’il faut les réinventer. Ah, aussi, afficher dans chaque école la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Et puis on va instituer une commission des sages (tiens, j’avais cru jadis entendre que lorsqu’on voulait enterrer un sujet on créait une commission) auprès de notre transfuge identitaire, qui va réfléchir. On peut supposer que la réflexion permettra de mettre à jour les vieilles idées chevénementielles (ça date quand même d’un quart de siècle) et par exemple suggérer qu’à côté des droits de l’homme, on affiche le texte de la Convention internationale des droits de l’enfant ; qu’à côté du drapeau français on place le drapeau européen, et l’hymne européen à côté de La Marseillaise.
Mais il faut être plein d’espoir, car dans son souci d’exemplifier les valeurs de la devise républicaine, et notamment l’égalité citoyenne, le souverain vient de rétablir avec toute leur pompe les chasses présidentielles, sous le nom de « battues d’Etat », organisées par Pierre Charon directement depuis l’Elysée, et ouvertes à certains ministres, aux grands patrons du CAC 40, aux financiers … Le tout au Château de Chambord avec garde nationale, rituel monarchique, serveurs en livrée. Une sorte de secte du dimanche, pour diriger d’en haut cette France d’en bas, où se débattent plus de 60 millions de figurants.
Le 14 juillet 1789, Louis XVI, dont le sort fut exemplaire, inscrivit sur son carnet intime, et cela seulement : "Rien" ; il n’avait rien tué à la chasse. Brigitte Bardot ne sera pas la seule à souhaiter que notre souverain, un jour, rentre bredouille.
Et puis on va instituer une commission des sages (tiens, j’avais cru jadis entendre que lorsqu’on voulait enterrer un sujet on créait une commission) auprès de notre transfuge identitaire, qui va réfléchir. On peut supposer que la réflexion permettra de mettre à jour les vieilles idées chevénementielles (ça date quand même d’un quart de siècle) et par exemple suggérer qu’à côté des droits de l’homme, on affiche le texte de la Convention internationale des droits de l’enfant ; qu’à côté du drapeau français on place le drapeau européen, et l’hymne européen à côté de La Marseillaise.
Mais il faut être plein d’espoir, car dans son souci d’exemplifier les valeurs de la devise républicaine, et notamment l’égalité citoyenne, le souverain vient de rétablir avec toute leur pompe les chasses présidentielles, sous le nom de « battues d’Etat », organisées par Pierre Charon directement depuis l’Elysée, et ouvertes à certains ministres, aux grands patrons du CAC 40, aux financiers … Le tout au Château de Chambord avec garde nationale, rituel monarchique, serveurs en livrée. Une sorte de secte du dimanche, pour diriger d’en haut cette France d’en bas, où se débattent plus de 60 millions de figurants.
Le 14 juillet 1789, Louis XVI, dont le sort fut exemplaire, inscrivit sur son carnet intime, et cela seulement : "Rien" ; il n’avait rien tué à la chasse. Brigitte Bardot ne sera pas la seule à souhaiter que notre souverain, un jour, rentre bredouille.
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