Mardi 23 février : « Liberté, liberté chérie … » ; nous l’avons tous chanté, nous le chanterons encore ; la liberté plus que tout nous est chère ; louée par Paul Eluard : « Liberté […] j’écris ton nom », elle est le concet premier, indéfectiblement attaché à celui de République. Mais il faut se méfier des concepts ; souvent lorsqu’on les pousse à la limite, ils débouchent sur leur propre contradiction ; on a dénoncé « la liberté du renard dans le poulailler » ; c'est Madame Roland qui au pied de l’échafaud, s’écrie : « Liberté que de crimes on commet en ton nom » ; et c'est Henri Lacordaire qui en énonçe la raison de façon dialectique, par cette formule bien connue : « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ».
La loi, au dessus donc de la liberté, marqueur premier de la République, condition et non composante de la liberté, expression de la raison et du droit contre la passion et l’arbitraire ; la loi, pourtant aujourd’hui contestée dans son principe fondateur. Jean Paul Delevoye, médiateur de la République, dénonçant les excès de pouvoir ou de zèle de l’administration, justifie ainsi cette nouvelle analyse dans son rapport au Chef de l’Etat : « La loi n’apparaît plus comme le bouclier du plus faible contre le plus fort, mais comme une arme aux mains du plus fort pour asseoir sa domination contre le plus faible ». La cause en serait selon lui, entre autres, la multiplication des lois et le maquis inextricable et parfois incompréhensible des règlements.
Mais encore ; la censure, à plusieurs reprises opérée par le Conseil constitutionnel envers les lois élaborées par le gouvernement, les mises en garde de la Cour des comptes au sujet des détournements ou des contournements de la règle, les sanctions apportées par la justice envers des hommes politiques « au dessus de tout soupçon », nous indiquent bien que parfois les lois ou les législateurs, et leurs exécutants dans l’administration, peuvent plus opprimer que libérer. Il est des circonstances où les lois peuvent être scélérates.
Mais au dessus des lois, il y a la Loi ; la Loi républicaine selon laquelle personne ne peut la confisquer à son bénéfice, qu’elle doit demeurer le garant du bien public (République = res publica, chose publique), et dont personne, fût-il souverainement élu, ne peut s’affranchir. La Loi qui fonde la Liberté.
La loi, au dessus donc de la liberté, marqueur premier de la République, condition et non composante de la liberté, expression de la raison et du droit contre la passion et l’arbitraire ; la loi, pourtant aujourd’hui contestée dans son principe fondateur. Jean Paul Delevoye, médiateur de la République, dénonçant les excès de pouvoir ou de zèle de l’administration, justifie ainsi cette nouvelle analyse dans son rapport au Chef de l’Etat : « La loi n’apparaît plus comme le bouclier du plus faible contre le plus fort, mais comme une arme aux mains du plus fort pour asseoir sa domination contre le plus faible ». La cause en serait selon lui, entre autres, la multiplication des lois et le maquis inextricable et parfois incompréhensible des règlements.
Mais encore ; la censure, à plusieurs reprises opérée par le Conseil constitutionnel envers les lois élaborées par le gouvernement, les mises en garde de la Cour des comptes au sujet des détournements ou des contournements de la règle, les sanctions apportées par la justice envers des hommes politiques « au dessus de tout soupçon », nous indiquent bien que parfois les lois ou les législateurs, et leurs exécutants dans l’administration, peuvent plus opprimer que libérer. Il est des circonstances où les lois peuvent être scélérates.
Mais au dessus des lois, il y a la Loi ; la Loi républicaine selon laquelle personne ne peut la confisquer à son bénéfice, qu’elle doit demeurer le garant du bien public (République = res publica, chose publique), et dont personne, fût-il souverainement élu, ne peut s’affranchir. La Loi qui fonde la Liberté.
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