Mercredi 10 février : la finance est de retour ; elle avait fait profil bas après le fond critique où elle avait conduit le monde ; elle a su convaincre les Etats que elle seule, puisqu’elle avait pu provoquer la crise, était à même de la conjurer ; on l’a massivement aidée pour cela ; elle a retrouvé une santé indécente ; alors de nouveau elle attaque : les banques et les fonds spéculatifs visent la Grèce et menacent l’Euro ; on avait cru après le G20 que le capitalisme financier qui, selon le souverain, marchait sur la tête, était mort ; et bien non, il marche encore, sur la tête peut-être, mais il marche bien.
Alors, comme on avait organisé le G20, on organise le sauvetage de la Grèce ; le souverain a reçu aujourd’hui à l’Elysée le premier ministre grec, George Papandreou, il lui a promis une aide de l’Europe, il a rejeté l’intervention du FMI (DSK, couché !) ; il a demandé à l’Hellène de remettre de l’ordre dans ses finances ; ils étaient vraiment contents tous les deux, le nôtre surtout, si l’on en croit les embrassades chaleureuses et interminables auxquels ils se sont livrés devant les caméras. « Lorsque les choses nous échappent, feignons de les organiser ! »
Pendant ce temps, la Cour des Comptes rendait son rapport annuel sur les finances de l’Etat français (Tiens Seguin, toujours pas remplacé ?) ; lequel rapport stigmatise la mauvaise gestion, souligne l’instrumentation de la crise pour expliquer l’endettement excessif, affirme qu’une augmentation des impôts est inéluctable ; « Faux !» tonne Eric la finance, qui la veille s’était entraîné à répéter ce mot face au facteur chimérique chez Calvi.
Alors voilà : des Etats endettés auprès de ces banques qu’ils viennent de renflouer ; des banques qui spéculent et menacent en toute simplicité les Etats ; des fortunes considérables amassées par la spéculation ; des citoyens, montrés du doigt pour leur égoïsme et leur irresponsabilité, qui vont devoir encore cracher au bassinet pour renflouer les Etats.
Et là haut, on s’embrasse, on rigole, on promet de raser demain gratis ; d’accord, mais gratis ou pas, ce sont toujours les mêmes qui seront rasés.
Alors, comme on avait organisé le G20, on organise le sauvetage de la Grèce ; le souverain a reçu aujourd’hui à l’Elysée le premier ministre grec, George Papandreou, il lui a promis une aide de l’Europe, il a rejeté l’intervention du FMI (DSK, couché !) ; il a demandé à l’Hellène de remettre de l’ordre dans ses finances ; ils étaient vraiment contents tous les deux, le nôtre surtout, si l’on en croit les embrassades chaleureuses et interminables auxquels ils se sont livrés devant les caméras. « Lorsque les choses nous échappent, feignons de les organiser ! »
Pendant ce temps, la Cour des Comptes rendait son rapport annuel sur les finances de l’Etat français (Tiens Seguin, toujours pas remplacé ?) ; lequel rapport stigmatise la mauvaise gestion, souligne l’instrumentation de la crise pour expliquer l’endettement excessif, affirme qu’une augmentation des impôts est inéluctable ; « Faux !» tonne Eric la finance, qui la veille s’était entraîné à répéter ce mot face au facteur chimérique chez Calvi.
Alors voilà : des Etats endettés auprès de ces banques qu’ils viennent de renflouer ; des banques qui spéculent et menacent en toute simplicité les Etats ; des fortunes considérables amassées par la spéculation ; des citoyens, montrés du doigt pour leur égoïsme et leur irresponsabilité, qui vont devoir encore cracher au bassinet pour renflouer les Etats.
Et là haut, on s’embrasse, on rigole, on promet de raser demain gratis ; d’accord, mais gratis ou pas, ce sont toujours les mêmes qui seront rasés.
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