Vendredi 5 février : la « stratégie de la veste », on en riait naguère et on plaisantait sur cette pratique fort répandue, prétendait-on, dans les bureaux en Espagne ou en Italie, je ne sais plus, et qui consistait pour un employé à occuper deux fonctions simultanément ; pour ce faire, il lui fallait deux vestes ; très occupé par son travail, il retroussait les manches, ayant pris bien soin de placer sa veste sur le dossier de sa chaise ; puis il partait rejoindre son deuxième emploi, laissant croire, veste faisant foi, qu’il était aller consulter un collègue, son supérieur, ou fumer une cigarette, ou … ; dans son deuxième poste de travail il faisait de même. On conviendra que c’est une pratique assez scandaleuse.
En réalité elle se justifiait par la modestie des salaires ; c’est encore d’ailleurs ce qui se passe de nos jours, où comme l’on sait les salariés, malgré les promesses du souverain, arrivent parfois difficilement à joindre les deux bouts ; mais il faut aussi investir dans sa garde-robe ; la dépense toutefois peut être assez rentable.
Prenons l’exemple de nos smicards du Palais Bourbon ; leurs salaires et leurs indemnités sont, chacun le sait, particulièrement indigents ; alors ils investissent dans robe noire et cravate blanche pour s’en aller quérir quelque subside supplémentaire en plaidant aux Palais de Justice ; parfois même c’est triple salaire, comme pour notre illustre président du groupe UMP à l’Assemblée, qui est aussi maire de Meaux, et avocat salarié par le groupe Gide Loyrete et Nouel. Serait-il le seul ? Pas du tout, ils seraient une quarantaine ; on y trouve les noms de Mamère, Dati, Royal, Lefebvre … (Sources : Antenne 2 / L’Espress.fr)
Comment est-ce possible ? D’abord, ce sont, comme Proglio, de gros travailleurs qui peuvent plaider le jour et délibérer la nuit ; ensuite leur charge parlementaire leur ouvre naturellement cette deuxième fonction puisque, le plus réglementairement du monde, les députés et les ministres sont admis à exercer la fonction d’avocat sans avoir passé le concours ; certes avec l’aval du bureau de l’Assemblée ; mais a-t-on déjà vu un député se tirer une balle dans le pied ?
Je suggère que, comme on envisage parfois de le faire pour nos écoliers, on impose à nos députés le port de l’uniforme : une robe noire avec une cocarde. Ce serait alors bien plus facile de passer d’un Palais à l’autre ; on troquerait la cocarde contre une cravate blanche et le tour serait joué ; on donnerait aussi aux représentants du peuple une indemnité de robe et ils n’auraient plus à investir en frais vestimentaires ; le principe d’égalité en sortirait grandi.
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