samedi 13 février 2010

Au jour le jour/ Samedi 13 février

Samedi 13 février : « Quand ça insiste ça signifie », on connaît cet aphorisme du psychanalyste mondain, Jacques Lacan ; et bien actuellement ça insiste ; on ne sait pas trop ce que ça signifie, mais ça insiste sérieusement.

Deux ados dans un bus, à Troyes dans l’Aube ; leurs titres de transport scolaire pas valables car ils sont en vacances ; le contrôleur réclame l’identité des deux contrevenants ; ils disent : regardez sur nos cartes c’est écrit ; provocation ! Ledit contrôleur appelle la police ; aussitôt menottés et conduits au poste où comme dans les films ils sont attachés au radiateur. (Source Le Post)

Trois ados se bagarrent à la sortie du collège ; pas de panier à salade cette fois-ci ; mais le lendemain l’une des trois est interpellée chez elle, en pyjama et menottée conduite en garde à vue.

C’est vrai, c’est pas bien ; ni de carotter ni de se battre ; mais rétrospectivement, je dis que j’ai eu une sacrée veine ; vous aussi peut-être.

L’art maintenant ; moi l’art contemporain, je ne suis pas fana ; je préfère les beaux paysages, les personnages, ceux que peignaient Léonard, de Vinci ou Van Gogh, ou Monet ou Gauguin … Mais enfin, il faut bien vivre avec son temps ; et les artistes n’ont pas toujours été très conformistes. C’est ce qu’estimait Siu-Lan Ko, laquelle exposait à l’Ecole des Beaux Arts et avait cru pouvoir jouer avec les mots, inscrivant sur quatre banderoles noires : Travailler, gagner, plus, moins ; libre au spectateur d’ordonner ces mots à sa façon. Non, on ne l’a pas menottée, mais on a décroché les toiles. Heureusement Frédéric la mauvais vie s’en est ému et a ordonné qu’on les raccroche. Ouf ! L’art est sauf. (Source Le Figaro.fr)

Enfin, Boutefeux, agacé par le tohu-bohu médiatique a eu ce mot fort juste qui rétablit la vérité : « Il ne faut pas que les gendarmes et les policiers deviennent des boucs émissaires ». Une prochaine fois qu’il dit ça, je me ferai un plaisir de faire une explication de texte ; mais ce soir je ne voudrais pas me faire censurer.

La morale de ces histoires, c’est qu’on n’a plus besoin de censure, elle marche toute seule ; on a intériorisé son fonctionnement ; il y a toujours quelqu’un pour l’appliquer à titre préventif. D’ailleurs le souverain vient de le dire « dans l’administration on donne la prime non à celui qui prend des initiatives, mais à celui qui en fait le moins ». Alors, c’est clair ; prenez des initiatives ! Censurez, et vous serez primés.

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