mardi 2 février 2010

Au jour le jour / Mardi 2 février

Mardi 2 février : finie la rigolade, oubliées les passes d’armes entre les uns et les autres sous l’œil amusé du souverain, l’heure est rendue aux choses austères, celles qui nous touchent dans notre vie quotidienne ; j’ai nommé la finance.

Christine Kinesserenpa présentait donc à Bruxelles le plan français pour ramener le déficit public sous la barre des 3%, au lieu de plus de 5% actuels. Les mesures concernent évidemment la diminution des dépenses publiques, des retraites, de la sécu … De son côté le souverain annonçait un décret supprimant la pérennité des fonctionnaires ; on croyait après l’annonce faite à Samir qu’il allait titulariser les contractuels ; et bien non, on avait mal compris, il va contractualiser les titulaires ; façon de les faire sauter avec leur poste plus aisément. Déjà, ça fera des économies.

De son côté François Fillon (vous voyez qui c’est ?) a déclaré « nous devons faire un effort ». Mais il n’a pas dit qui est ce « nous », qui sonne comme un « vous ». D’ailleurs est-ce cohérent ? Le souverain n’a-t-il pas annoncé une sortie de crise et une baisse du chômage dans les prochaines semaines ? Ne vient-il pas d'emprunter allègrement 30 milliards? Manifestement il n’a pas pris comme règle de pensée ce que Larry Summers, conseiller économique de Barak Obama, a dit à Davos : « La reprise est dans les statistiques, mais la récession est dans la vie des gens » (Sources : Le Figaro / Le Monde)

Enfin, on arrivera bien à économiser quelques petits milliards, pour éponger ceux qu’on a donnés aux banques ; on rognera peut-être un peu sur les 70 milliards que coûtent à l’Etat les niches fiscales ; mais rassurez-vous, chers lecteurs, on ne touchera pas à l’évasion, ni au bouclier, qui constituent comme on sait le nerf de la croissance.

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