Jeudi 11 février : François le prétendant et Xavier l’illustrateur, donc ce soir débattaient chez Arlette sur Antenne 2 ; c’était merveille de les voir et les entendre ; Xavier avait pris soin d’apporter avec lui son sarkophone, d’où s’échappaient sur le disque maintenant bien connu, des tons type « café du commerce », et des propos moralisateurs : Un peu de courage, François ! Allez jusqu’au bout ! Démagogie, démagogie ! Mensonge, mensonge ! (là on croyait entendre Eric la finance face au facteur chimérique) Et moi je vais vous dire une chose ! (sur le ton de la confidence qu’affectionnait Jean le fils ) Et bien sûr l’inévitable : Moi je n’ai pas été élu dans ma circonscription pour augmenter les impôts. Avec cette conséquence logique « Nous nous engageons à ne pas augmenter les impôts dans les régions que nous emporterons ». Il avait donc bien pris connaissance des sondages.
François en revanche avait pris le masque statuaire impassible et compassé, emprunté à cet autre François, dont Coluche avait dit qu’il ressemblait à un timbre ; avec ce luxe d’ironie, rare mais assassine, qui vous désappointerait un bonze ; et aussi cet humour qui, in fine, débrida malgré lui son adversaire : à Arlette qui lui demandait s’il considérerait DSK comme son ennemi pour la course à la présidentielle : « Je n’ai que des ennemis, c’est bien connu ; je ne sais pas ce qu’il fera mais moi je le sais ». Effectivement ce soir François, c’était non l’adversaire de Xavier, mais le rival de DSK, le candidat pour 2012 ; il connaissait ses dossiers mieux même que son contradicteur ; il prenait manifestement des notes avec son stylo à plume et à l’encre bleue ; tout de l’élève appliqué, sérieux, prêt à affronter, comme les écoliers de CM2, une évaluation nationale.
Et Arlette dans tout ça ? Ouh, ça va barder pour elle ! Elle n’avait convoqué que des syndicalistes peu conquis par la politique souveraine ; avec insistance elle pressait Xavier de répondre aux questions de François ; elle avait habilement brouillé les cartes en plaçant XB à sa gauche et FH à sa droite, comme pour dissimuler que, ce soir, son coeur penchait à gauche.
Vous voulez mon avis, partisan bien sûr ? C’était un match parfaitement déséquilibré entre un homme d’Etat dans l’opposition et un bredouilleur au pouvoir. Ah, que j’aimerais savoir ce qu’ils se sont dit, après, dans les vestiaires !
François en revanche avait pris le masque statuaire impassible et compassé, emprunté à cet autre François, dont Coluche avait dit qu’il ressemblait à un timbre ; avec ce luxe d’ironie, rare mais assassine, qui vous désappointerait un bonze ; et aussi cet humour qui, in fine, débrida malgré lui son adversaire : à Arlette qui lui demandait s’il considérerait DSK comme son ennemi pour la course à la présidentielle : « Je n’ai que des ennemis, c’est bien connu ; je ne sais pas ce qu’il fera mais moi je le sais ». Effectivement ce soir François, c’était non l’adversaire de Xavier, mais le rival de DSK, le candidat pour 2012 ; il connaissait ses dossiers mieux même que son contradicteur ; il prenait manifestement des notes avec son stylo à plume et à l’encre bleue ; tout de l’élève appliqué, sérieux, prêt à affronter, comme les écoliers de CM2, une évaluation nationale.
Et Arlette dans tout ça ? Ouh, ça va barder pour elle ! Elle n’avait convoqué que des syndicalistes peu conquis par la politique souveraine ; avec insistance elle pressait Xavier de répondre aux questions de François ; elle avait habilement brouillé les cartes en plaçant XB à sa gauche et FH à sa droite, comme pour dissimuler que, ce soir, son coeur penchait à gauche.
Vous voulez mon avis, partisan bien sûr ? C’était un match parfaitement déséquilibré entre un homme d’Etat dans l’opposition et un bredouilleur au pouvoir. Ah, que j’aimerais savoir ce qu’ils se sont dit, après, dans les vestiaires !
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