dimanche 14 mars 2010

Au jour le jour/ Dimanche 14 mars / Mauvais perdants

Dimanche 14 mars : « on » a donc voté et aussi « on » n’a pas voté et le « on » qui a voté est moins nombreux que celui qui n’a pas voté. Du moins en moyenne, car dans certaines campagnes, le pourcentage de votants dépasse les 60%, ce qui n’est pas satisfaisant, mais moins grave que les 46,5% de la moyenne nationale.

Cependant il y a des gagnants et des perdants ; et les perdants annoncent aux gagnants qu’ils vont perdre au second tour, pour une simple raison, c’est qu’ils sont mauvais et que les Français ne les aiment pas. La stratégie est simple, courte et surtout périlleuse ; car quelle réserve argumentaire si d’aventure la défaite était encore plus cinglante au second tour ?

Mais comme souvent on ne s’intéresse qu’à ceux qui ont joué la partie ; et combien instructif serait de savoir pourquoi ceux qui ne l’ont pas jouée ont pris cette décision ; nos instituts de sondage si performants pour prédire les résultats se distingueraient en s’intéressant aux abstentionnistes ; non pas pour leur demander pour qui ils auraient voté, mais qu’est-ce qui aurait pu les décider à voter.

On y découvrirait probablement des choses pleines d’instruction : pour nos élus et pour leur présence auprès des électeurs hors des moments de campagne ; pour les médias et la contribution qu’ils pourraient apporter à la formation politique ; pour l’école enfin (surtout) et la façon dont dans sa mission de former les citoyens, elle éduque au fait politique.

Mais quand on regarde la réalité, on se demande vraiment : « La démocratie ferait-elle peur ? Où ? A qui ? Pourquoi ? ... » ; voilà un sujet de grand débat national ; mais qui osera ?.

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