mardi 23 mars 2010

Au jour le jour/ Mardi 24 mars / Fragments d'un discours amoureux (Roland Barthes)

Mardi 23 mars : silence ! On détricote ; et croyez-moi, ça tourne. Les cendres de l’ancien credo encore chaudes, on déconstruit sans plus attendre ; exit la taxe carbone et la réforme de feu XD sur l’organisation de la semaine à l’école primaire, retoquée par Luc de l’Oréal. On attend la suite.

Pour l’école, l’ancien champion n’est plus au gouvernement, donc, comme les absents ont toujours tort, aucune voix n’exprimera la discorde : ce n’est pas toutefois le même scénario pour la taxe carbone, qui avait, à son de trompe, mobilisé deux anciens premiers ministres. D’abord la championne de karaté, pour l’instant reste auprès du souverain ; elle a cependant dit son dépit, et que de cette décision elle n’était pas solidaire (Tiens, tiens, Carla aurait-elle repris le dessus ? Ou bien : « Tu vires Darcos ? OK ! Mais alors, Chantal, fuori dei piedi ! Dehors !)

Car on ne va pas nous faire accroire tous les arguments mis en avant : qu’il faut, après la victoire de la gauche, donner des gages à la droite ; qu’il faut attendre une harmonisation européenne ; qu’il faut écouter le peuple. Après s’être préoccupé de tout cela comme d’une guigne, comment penser que ce sont là les motivations du souverain ?

Sur la taxe carbone, il faut cependant reconnaître qu’il nous y avait déjà préparés ; « ça commence à bien faire ! » avait-il dit au sujet de l’environnement, lors de sa visite au salon de l’agriculture. Le désamour d’avec le développement durable avait donc dès alors instillé son venin.

En réalité la politique qu’il conduit, c’est au saut du lit qu’elle se définit ; chaque matin il a une idée ; car la nuit, et l’oreiller, toujours portent conseil ; et la politique n’est qu’un « fragment d’un discours amoureux ». De l’amour du peuple, of course.

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