Mercredi 10 mars : Luc de l’Oréal, c’est parce qu’il le veut bien qu’il est ministre de l’Education nationale, mais le pauvre, succéder à XD, ce n’est vraiment pas un cadeau. XD actuellement sur ses terres aquitaines, où il fit un début de carrière mémorable, chasse comme un condamné sur les possessions d’Alain Rousset et sous l’œil narquois de Juppé qui n’hésite pas à dire qu’il rencontre des gens qui ont voté Sarko mais ne le feraient pas aujourd’hui, mais personne qui ne l’ayant pas fait aujourd’hui le ferait (La Dépêche du Midi, 10 mars) ; XD doit apprécier, pour sa campagne c’est excellent.
Cependant Luc garde la grande maison de la rue de Grenelle ; et cette maison est pleine de placards dans lesquels on ne trouve pas que sujets de satisfaction. L’un d’entre eux est le remplacement des profs absents ; ça a toujours été difficile, d’accord, mais aujourd’hui les parents attaquent le ministère en justice pour « atteinte au droit aux cours ». (Le Monde 11 mars)
Que s’est-il donc passé ? Laissons de côté les accusations naguère portées par Claude Allègre, l’imposteur climatique, d’absentéisme des enseignants ; une étude publiée en 2009 (Laurence Janot, Le stress des enseignants, Armand Colin), montre au contraire que les enseignants font preuve de « présentéisme ». Alors pourquoi la situation s’est-elle aggravée ? La réponse est complexe mais simple à formuler.
Le souverain a dit : il faut supprimer des profs ; XD a dit : justement il y a longtemps que je veux tordre le cou à la pédagogie, je supprime les IUFM et l’année de formation professionnelle des nouveaux profs ; il faut en supprimer davantage ? Allons-y, ceux qui restent n’auront qu’à faire de heures sup ! J’en faisais bien moi !
C’est ça l’héritage dont bénéficie Luc de l’Oréal ; or la règle des remplacements est claire : en deçà de 15 jours, ce sont les établissements qui gèrent les remplacements ; alors automatiquement, comme ils n’ont plus de « réserve » d’heures sup, car les profs en font déjà trop, en cas d’absence d’un prof. (Maladie, mission, stage …) plus de cours assurés.
Je m’en lave les mains, dit le souverain ; moi aussi dit celui qui le veut bien ; on va recruter des retraités disent les recteurs ; et nous, les parents, on aimerait bien recruter des dirigeants un peu plus compétents, lungimiranti comme disent les Italiens (long-voyants), et non les yeux rivés sur une calculette. Mars n’est pas mai, certes, et le printemps a un peu de retard, mais le climat pourrait bien dans les semaines qui viennent se réchauffer.
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