lundi 15 mars 2010

Au jour le jour / Lundi 15 mars / Ordre et désordre

Lundi 15 mars : hier, au soir des élections, Dany le vert résuma la situation « Je viens de participer à une émission à TF1 et je vous ramène la nouvelle : l’UMP a gagné et remporté 25 régions ». Et c’est bien vrai que de Fillon à XB en passant bien sûr par Copé et Lefebvre, c’est le discours qu’on entendit : les jeux ne sont pas faits ; nos réserves ce sont les abstentionnistes qui se mobiliseront au second tour ; le PS et les écolos, ça capotera ; personne ne veut des socialistes qui vont augmenter les impôts ; et nous unis dès le premier tour on rentre en campagne dès demain avec une longueur d’avance. « La victoire en chantant … » et « Allons enfants ! »

Ils connaissaient donc tous leur bréviaire, remis dès le matin même à l’Elysée, où chacun pouvait trouver les hymnes, psaumes et répons de leur discours du soir. Le problème est que n’y figurait pas ce qu’il ne fallait pas dire ; alors ça a un peu foiré. D’abord on a vu et entendu Rachida (mais que venait-elle donc faire dans cette galère ?) tenir un discours fort neutre voire bienveillant pour l’opposition et particulièrement pour Ségolène ; puis auprès de Copé, qui préféra rester en retrait et faire jouer un deuxième violon, ce député UMP qui s’en prit vivement au souverain, à l’hyper présidence, au déficit de démocratie ; enfin Eric le traître qui tel Janus tint des propos UMPiens et simultanément d’opposition, allant jusqu’à attribuer à Ségolène le mérite partagé de la forte participation à l’élection présidentielle. Il est vrai que tout hommage à Ségolène est épine pour Martine …

Bref, la dialectique chère à Paul Valéry, de l’ordre et du désordre, se vérifia pleinement. Que peut bien engendrer l’ordre, si ce n’est le désordre ? L’unité si ce n’est l’éclatement ? En revanche cela paraît un peu plus difficile de passer du désordre à l’ordre ; les forces centrifuges ont toujours plus de vigueur que les forces centripètes.

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